1. |
débutte
00:39
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2. |
épisodeux
03:43
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Ça sent l’autoroute,des miles de terrain plat à parcourir,
tracée d’avance sécurisante , pertes de vue environnante
Bouches de métro béantes, offertes au service de l’affluent...
Grain d’oxygène perdu, évaporé dans une fin de contrat
Carré de ciel aperçu ce matin vers neuf heures entre quatre batiments gris.
Juste avant d’entrer à la job, juste avant de t’appeller sur mon ‘cell’ pour te dire
que je me sens seul.
Pris dans une gangue d’ennui gris de style moderne . Les oreilles rabattues par le chien du discours positif. Présent jusqu’a cent ans dans la soif de jeunesse éternelle,
le rêve américain blanc qui en a une grosse
qui t’enfile...t’aime ça quand ca t’enfile
donne moi ta peine
j'en fais du cinéma
Ça sent l’autoroute, le taux d’alcoolémie décuplé
La vie des morts n’est pas la mienne, la vie des morts commence quelque part
Brulures d’estomac cent degrés inflammables
Terminaisons nerveuses affectées par le monde qui pousse
Amicale de la santé disparue, avec autour du cou, la laisse d’un plaisir immédiat qui te laisse cloué au tapis...vidé
par les deux bouts.
C’est l’autoroute…
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3. |
vitalité
02:45
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Une petite voix intérieure, un endroit pour s’abriter
qui conjure le mauvais sort
T’en rappelle tu des après-midi passées à ‘fouêrer’
quand tout autour s’écroule le monde ?
Et même la petite voix intérieure se met à crier
“libérez nous, on veux descendre !”
Quand elle se fait extérieure, c’est pour entonner
le refrain sombre d’une triste chanson
Suis-je entrain de rater ma vie
selon les conventions et mon rôle à jouer dans l’univers ?
J’ai beau dire jamais, j’ai beau me faire jamais, j’ai beau me faire invisible pour ton bien...
jamais je n’ai vu jamais d’hiver aussi dur jamais, comme quoi il ne faut jamais dire ....
Les journées passent sur ton corps sans laisser d’adresse
un jour ou l’autre, pareil au même
Et dans ton fors intérieur, une voix qui n’est plus rien
qu’un souffle rauque en proie au même refrain
Suis-je entrain de rater ma vie
selon les conventions et mon rôle à jouer dans l’univers ?
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4. |
monter
02:29
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En courant dans l’escalier roulant, le souffle court, le coeur pantelant
cherche le sens, cherche le bon sens, du cent pour cent que tu dépense
trois piastres en coupures de vingt, dans les poches, tout le temps cassé
quand tu reviens du centre ville....qu’est ce que tu as acheté ce coup là, montre voir ?
Encore des trucs que tu toucheras pas, du linge de clown qui passe de mode
pour faire rire le futur, d’une érection en attendant...
estimation,consommation, inflation, réclamation
as tu trouvé un sens à ta vie , l’as tu acheté à meilleur prix ?
Congestion dans l’escalier roulant, la foule accourt à cours de temps
tout est a faire, tout pour le fric, chez les chanceux de l’amérique
petit oiseau qui deviendra gros à condition de manger ses principes
à condition de *#$! ...en cas de panique
Danse, fais ton tour de piste,
tout est inclus, tout est en lice pour le trophée du vaincu au marathon des grands vendus,
fais le tour des proprios avant la saisie des cerveaux
joins le sommet des exclus avant l’intrusion des .....intrus
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5. |
empire
03:02
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Construisent des tours pour nous cacher de l’amour
nous enrôlent dans leurs jeux de détours
Dans le fond c’est peut être mieux en cas d’alerte à l’insidieux
dites moi donc comment ça se fait que tout serait blanc dans la pensée du bon dieu
C’est peut-être juste l’empire qui se détraque,
le paradis ouvert 24 heures sur 24
line-up d’immortels en peur
Elvis ressucité ou recyclé....en repas congelé
Remplacent la pluie par des briques pis de la poussière
Le bruit du vent deviens celui de leur colère et de leurs guerres
Ça tue l’ambiance un peu partout, ça désemparre les plus solides d’entre nous, ça ferme la lumière pis ça sacre le camp en riant, ça crisse le feu en cas de concurrence
C’est comme ça que les empires se détraquent,
curieusement effectivement de plus en plus d’attaques,
prières d’immortels en pleurs
Jésus privatisé et franchisé avec intention de livrer
Les opinions sont volatiles et éphemères, ceux qu’on croie trop souvent vivants s’enterrent...amers
Chacun agite un beau principe, embargo sur la mise en pratique
les vidangeurs ont ramassé la mauvaise pile
nous voila pogné avec la TV qui griche
C’est comme ça que les empires se détraquent
là je reconnais les signes avant coureurs de la crasse
sondage sur le mal de coeur
Mononc’Ronald s’occupe des enfants...... et des plus grands.
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6. |
tiroirs
02:54
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J’aimerais ça te connaitre plus, même si je l’sais bien qu’on se connais déja pas mal
mais c’est pas de ce “connu” là que je veux parler.
Tu l’sais comme moi, on a tous nos tiroirs secrets, l’important c’est surement d’être en vie, ça je l’sais bien.
Mais la vie dans un pays plein comme le nôtre c’est pas trop compliqué, faque ça te laisse du temps pour penser.
Je t’informe que malgré ce que tu pense, j’ai pris de mon temps pour penser pour penser à toi.
J’ai pris des notes sur la façon de t’épargner, j’étudie les chemins que tu prends pour t’en aller.
J’ai de la misère à persister...
Je m’excuse d’être encore incomplet, trainées d’adolescence qui s’éternisent dans mes veines. Toi tu vaux mieux , t’appartiens à ceux qui déplacent les roches de nos chemins.
Toi t’as rien à mentir, tu peux lire l’avenir sans défaillir.
J’aimerais ça qu’on se voit plus, même si je l’sais bien qu’on se voit déja pas mal. Mais c’est pas de cette vue là que je veux parler.
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7. |
insomnie
03:57
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Trop chaud
pas capable de lire
une journée “tough”
c’est peu dire
Toujours cinquante mille raisons
de courir
asteure
ce
qui
me
semble
plutôt
intéressant
c’est
dormir
dormir
dormir
dormir
dormir
dormir
dormir
dormir
dormir
dormir
dormir
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8. |
désormais
03:52
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Le monde est une rivière de monde pressée d’arriver à la maison
À peine sortie de son lit, que la rivière fait provision de noyés au teint vert qui hantent les poissons
Mais j’ai marché sur l’eau avant l’àge de raison, j’ai voyagé sur un bateau qui fuyait toute destination
j’ai voulu voir la vie par le bout du crayon, mais j’ai échoué sur une île sans relation
L’avenir épouse la forme d’un ballon, dans mes rêves les plus fous je perd toute trace du sol et des environs
S’éloigner de la fatigue accumulée lors de voyages dans un pays dépourvu de saison
J’ai tendu la main vers ceux qui me mentaient, j’ai causé la torture et la mort de plusieurs illusions
J’ai voulu voir le monde se tromper à ma façon, mais j’ai du payer plus que ma part avec ma raison.
Faque j’ai pris toutes, toutes, toutes les drogues et les médicaments pis ça focke toute, toute, toute ma libido pis mon bon sang
J’ai fait les 400 coups d’avant 58, quand j’ai la tête en gigue, c’est pour mieux...mon enfant
Pis j’ai lu toutes, toutes, toutes les histoires et puis les romans, j’ai perdu goutte à goutte mes ambitions d’adolescent, j’ai vu la génération des oiseaux kamikazes avec la gueule de bois en guise de rayonnement.
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9. |
échecs
02:37
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Tu t’active sans trop y penser
de pièce en pièce, de toilette en cendrier
tu vois du monde qui rie, t’entends du monde qui jouit
pis tu perds ton pantalon
Tu parle de toi même, tu dérappe dans la gêne
tu passe de mode comme de métier
Tu prie ta mère, tu veux l’enfer
Tu supplie la stupeur de t’arracher aux salons
Tu connais les trucs, tu vois depuis longtemps en dessous des jupes
t’as trop sniffé la poussière des déserts
Le monde sonne faux, feng-shui, stucco
vérités revêtues de mensonges
Les sourires et désirs te cherchent en vain
Mais tu balaye l’invitation du revers de la main
Tu lève ton verre, tout de même
À la santé de l’empire de clous qui transperce tes mains
Tu tire de l’arrière, tu déçois les espoirs de ton père
Tu tricote la honte pour t’abriter quand viennent les jours sombres..
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10. |
train-train
07:20
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a) train-train
Quand le train passe trop proche, le vent te pousse dans le dos
Tu voudrais y monter...mais tu “chocke”
Quand le train passe trop loin....tu manque le train qui passe
Tu voudrais te briser, sans payer les pots
Pour aller ou ? Pour aller loin...aller jusqu’à pus rien
Le bruit du train la nuit, fait bander mes voyages
b) nouveaux-besoins
Identité : consommateur
publicitaire accusateur
courant d’air, cerveau troué
nouveaux besoins, sur la terre
Industriel ou ménager
nous prenons soin de votre beauté
Mieux conservé, congélateur
nouveaux besoins d’intérieur
Savoir sourire, savoir se taire
Savoir au pire : oublier d’être
Bien éduqué, “va chercher !”
Tes nouveaux besoins
c) dire
Parfois la ville, souvent un cercueil, mais la pluie en nettoie l’horreur
Ça fait mal à dire mais c’est encore plus dur à croire,
que notre existence pourrait avoir une quelquonque valeur
Passe tes envies au guichet, fait fructifier ton temps perdu
sois conscient de tes chances d’avoir un nouveau coeur...si tu perdure
Parfois la mode, souvent une carcasse, que l’on revêt en désespoir de masse
Fais toi soldat, fais toi curé pour le même dieu frustré.
Sois toi même celui qu’on veut que tu sois pour être heureux
Fait mal à dire, mais c’est encore plus dur à voir
Liberté de dire, obligation de faire ce que disent... les hommes libres
Pas de sentiments en affaires, à y regarder de plus proche, pas de sentiments pantoute
Les élections se rapprochent, tu va entendre des mots doux, sois dupe, tais toi
...on vire à droite
Dis toi, dis toi, dis toi qu’ailleurs c’est pire, ailleurs c’est vide
icitte au moins le risque en vaut la peur qui te crible
Partout des gens qui payent pour de l’amour
se font plutôt refiler l’agenda des mauvais jours
et se perdent en désespoir
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11. |
nuit
03:23
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nuit
Ciel, par dessus tête
obscur de sens, avare de mots
t’y voir la nuit
Je scrute les alentours que tu déplace, décline l’invitation du sommeil
pour t’y voir la nuit
Écoute pas ce que le monde en dit, personne est lucide
La vie déroule trop vite...son tapis d’erreurs en réussites
Brûle, de ma mémoire, souvenirs diurnes trop occupés pour daigner
t’y voir la nuit...
Qui rassure par ses tounes, ses illusions, ses collisions, ses vapeurs vertes
dans la nuit
Est-ce que ça peut suffire pour noyer l’ennui
d’avoir vécu trop vite...au travers d’un labeur sans musique ?
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12. |
longévité
03:08
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Aujourd’hui comme si c’était hier, tu perds le compte du temps qu’on perd
c’est pas trop long
L’horizon reste à refaire, trop de clôtures, trop d’oeillères
c’est pas trop long
Quelques fois vaudrait mieux se taire...un rien enflamme la poudrière
c’est pas trop long
Certains sont d’accord pour s’en faire, c’est toujours mieux tant qu’a rien faire
Le sommeil devient éphémère...c’est pas trop long
À fréquenter les monastères, on vient qu’a oublier l’enfer,
c’est pas trop long
Mais pour chaque vocation sur terre, se trouve un contrepoid amer
c’est pas trop long
Tu commence toi même à t’en faire, monétairement solidaire
de ceux qui berçent le revolver...c’est pas trop long
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13. |
autoroute
02:18
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Max Ricard Montréal, Québec
Albums :
épisodes (2006)
Chez les Fantômes (2009)
Isoloir ep1 (2012)
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